S. f. (Morale) pureté de mœurs, de maintien, et de paroles. Ciceron la définissait une sage conduite, où les actions, les manières et les discours, répondent à ce que l'on est et à ce qu'on doit être. Il ne la mettait pas au rang des modes, mais des vertus et des devoirs, parce que c'en est un, de fournir des exemples de la pratique de tout ce qui est bien. De simples omissions aux usages reçus des bienséances, attachées seulement au temps, aux lieux, et aux personnes, ne sont que l'écorce de l'honnêteté. Je conviens qu'elle demande la régularité des actions extérieures, mais elle est surtout fondée sur les sentiments intérieurs de l'âme. Si le jet des draperies dans la peinture, produit un des grands ornements du tableau, on sait que leur principal mérite est de laisser entrevoir le nud, sans déguiser les jointures et les emmanchements. Les draperies doivent toujours être conformes au caractère du sujet qu'elles veulent imiter. Ainsi l'honnêteté consiste 1°. à ne rien faire qui ne porte avec soi un caractère de bonté, de droiture et de sincérité ; c'est là le point principal : 2°. à ne faire même ce que la loi naturelle permet ou ordonne, que de la manière et avec les réserves prescrites par la décence. Pour ce qui concerne l'honnêteté considérée dans le droit naturel, voyez HONNETE. (D.J.)